Cet été, Greenmarks a sponsorisé Coralie Arcuby, athlète de haut niveau dans sa préparation des Jeux de Tokyo 2020. Pour réussir son objectif de qualification, cette jeune sportive de 20 ans s’entraîne continuellement. Cependant, durant l’été, il est nécessaire de s’assurer une coupure tout en continuant à entretenir une forme physique notamment cardiovasculaire. Pour éviter tout effet de saturation, il est conseillé de pratiquer un sport différent durant cette coupure.  Cette année, le projet de Coralie était de faire le tour de France en tandem accompagnée de son compagnon qui connaît également les affres de la nécessaire préparation physique, en tant que rugbyman de première division jeunes.

Le tandem c’est un vrai moment de partage à deux

Ils ont passé 2 mois sur les routes de France à la découverte de paysages et des habitants de différentes régions. Riche en émotions, cette aventure leur a beaucoup apporté tant au niveau sportif qu’au niveau humain. velo-tandem en partenariat avec Coralie Arcuby

Coralie et Samy nous racontent ce périple et leurs souvenirs.

Pris par nos obligations, il n’est pas rare de reporter nos projets les plus fous. Ce sont pourtant eux qui méritent le plus souvent d’être réalisés. « Si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais ». Une fois la décision prise de partir à l’aventure il s’agit alors de bien s’y préparer. En effet un tel périple n’est pas anodin : matériel et accompagnement technique de qualité sont nécessaires. C’est ainsi que nous avons fait la connaissance de Greenmarks et de son site  velo-tandem.fr, spécialiste du cycles et de la vente d’accessoires, dont le rapport qualité-prix nous est apparu de loin être le meilleur. Facilité par une grande disponibilité, le contact avec l’équipe de la marque nous a permis d’opter pour le matériel le plus adapté. Nous nous attendions à vivre quelque chose de fort mais pas à vivre une expérience si extraordinaire. Nous terminons ce voyage enrichi de la beauté de ces merveilleux paysages que la France a à nous offrir, et de la générosité humaine rencontrée sur notre route. Partis le 5 Juillet 2016, nous n’avions qu’une idée très vague de la route à prendre et préférions nous laisser porter par nos jambes :

  • Etape 1 : Amiens – Beauvais (≈70Km)

La première journée fut la plus courte mais pas la moins éprouvante : A ce moment là 70Km nous ont paru déjà suffisants. Cette étape de lancement nous a permis de quitter la Somme pour rejoindre l’Oise en empruntant un itinéraire de substitution utilisé durant la bataille de la Somme de 1916.

  • Etape 2 : Beauvais – Rouen (≈90Km)

Trajet sans grande curiosité, il a cependant permis de prendre des marques supplémentaires et de nous habituer un peu plus au tandem, en parvenant notamment à démarrer sans s’aider d’un trottoir. A Rouen, ce sont les illuminations de la cathédrale qui ont bercé notre soirée.

  • Etape 3 : Rouen – Honfleur (≈100Km)

Le matin, c’est le Gros Horloge de Rouen qui sonnait l’heure du départ pour cette troisième étape le long de la Seine et sous un soleil qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin de notre périple. Nous avons rejoint le pont de Normandie pour le franchir et atteindre Honfleur. L’accès vélo du pont n’est pas forcément évident mais grâce à notre ami GPS nous y sommes arrivés.

  • Etape 4 : Honfleur – Creully (≈ 90Km)

Guidés par le phare de la charmante Honfleur, nous avons roulé le long des plages normandes, traversant notamment Deauville où notre formidable attelage contrastait avec les voitures de luxe. Entrant légèrement dans les terres, nous avons fait la connaissance d’un adorable couple qui nous a permis de planter notre tente dans leur jardin.

  • Etape 5 : Creully – Tessy via Omaha beach et St-Lô (≈ 95Km)

Entendant le bruit des canons au loin, nous avons rejoint Omaha Beach pour y rendre un premier hommage aux soldats tombés lors du D-day avant de poursuivre ce circuit historique en visitant l’Overlord Museum. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le sud pour atteindre St Lô puis terminer notre journée auprès des vaches de Tessy-sur-Vire.

  • Etape 6 : Tessy – Le Mont Saint-Michel (≈ 80Km)

Cette fois-ci ce sont les tracteurs qui nous indiquaient l’heure du départ. Nous avons pris les routes vallonnées menant au Mont-St Michel en faisant une petite escale au Décathlon d’Avranches et trouver une solution pour nos maux de fesses. Arrivés à destination, nous avons planté notre tente aux pieds du monument (du moins, le plus proche possible) pour y séjourner deux nuits afin de pouvoir visiter toute la journée du lendemain. Profitant de la marée basse, du haut de l’Abbaye, la vision de ces étendues à perte de vue était extraordinaire. Pour terminer notre journée, nous avons fait le plein de protéines chez la mère poularde en y dégustant sa fameuse omelette.

  • Etape 7 : Le Mont Saint-Michel – Bourg-des-Comptes via Rennes (≈ 110Km)

Entamant la traversée de la Bretagne, nous avons pu profiter des charmes rennais et nous plonger dans son ambiance festive durant une après-midi. Dégustée sur la place de l’hotel de ville en contemplant l’opéra, l’incontournable crêpe caramel au beurre salé nous aura redonné les forces nécessaires pour continuer notre route le long de la Vilaine. C’est dans le sympathique village de Bourg-des-Comptes que nous avons fait étape après avoir battu les plus belles pentes de cette première semaine.
Coralie et Samy, jeune couple de sportifs en tandem vers le Mont St Michel

  • Etape 8 : Bourg des Comptes – Saint-Etienne de Montluc (≈ 100Km)

Nous avons fini notre traversée de la Bretagne en rejoignant les bords de la Loire en empruntant divers types de chemins, de la départementale à la voie romaine en passant par des chemins vicinaux et forestiers. Nous avons d’ailleurs du poser pied à terre sur un pont de pierre impraticable en vélo ou encore rebrousser chemin quand nous nous sommes trouvés nez-à-nez avec deux chiens de chasse prêts à défendre leur territoire. Cet épisode constitue une de nos plus grandes frayeurs et nous sommes heureux pour nos mollets d’avoir pu échapper à une attaque qui aurait mis un terme à notre aventure.

  • Etape 9 : Saint-Etienne de Montluc – Champtoceaux via Nantes (≈ 65Km)

Lors de cette courte étape que nous avons pu rencontrer pendant plusieurs heures l’équipe jeune et active de Greenmarks, qui nous a chaleureusement accueilli. Nous avons pu partager un repas en racontant notre début d’expérience et découvrir un large panel de produits : nous
avons même été tentés l’espace d’un instant de troquer notre tandem pour un vélo électrique. Nous avons passé le reste de la journée dans le centre ville de Nantes à visiter le château des ducs de Bretagne et à faire la course avec l’éléphant des machines de l’Ile. Nous avons alors entamé les chemins de la Loire.

  • Etape 10 : Champtoceaux – Gennes via Angers (≈ 110Km)

De châteaux en châteaux, nous avons pris celui du roi René à Angers avant de reprendre la route le long du plus grand fleuve de France. Les images offertes dès le réveil et jusqu’au coucher du soleil, loin du bruit et en pleine nature n’étaient pas sans nous faire apprécier cette tranquillité. Ruines et vignes cadraient notre parcours.

  • Etape 11 : Gennes – Neuillé via Saumur (≈ 40Km)

Mini-étape en terme de kilométrage mais autre grande étape culturelle, ces quelques bornes nous menaient à Saumur pour en visiter la vieille ville et le formidable château. Du haut des remparts nous surplombions ainsi le fleuve et imaginions tout le chemin parcouru depuis son embouchure. Pause gastronomique aussi : nous avons profité du cadre d’une vieille auberge pour satisfaire autant nos papilles que nos yeux. La petite route nous menant à Neuillé, un tout petit peu plus au nord, nous rapprochait d’un ami qui nous y a accueilli deux jours au milieu des chevaux et des ânes nains. Impossible de longer la Loire et de voir toutes ses vignes sans espérer en gouter le produit : nous avons profité de notre première journée de repos pour descendre dans les caves du château de Montsoreau.

  • Etape 12 : Neuillé – Futuroscope, Jaunay Clan (≈115Km)

Les jambes bien reposées et le ventre plein nous avons quitté les bords de la Loire pour piquer plein sud en direction d’une des autres curiosités de la région. Après une longue mais rapide étape durant laquelle nous avons fêté nos 1000 kilomètres, nous avons planté notre tente dans le jardin d’un adorable couple de retraités nous offrant de nous accueillir le weekend entier pour nous permettre de parcourir les allées du Futuroscope en toute sérénité quant à la sécurité de notre campement. Plus habitués à l’univers de Disneyland nous avons été ravis de découvrir un autre type de parcs bien plus intéressant. Le Futuroscope en plus d’être un laboratoire et un centre d’innovation, sensibilise énormément au respect de l’environnement
et la beauté du monde, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. C’est là que nous avons fait une rencontre marquante : un robot capable de tenir une discussion, s’intéressant à notre aventure, de faire de l’humour, et de livrer une opinion. Sujet à controverse, nous n’en avons pas moins été impressionnés par cette intelligence artificielle.

  • Etape 13 : Jaunay Clan – Niort (≈ 95Km)

Au lendemain d’une journée pleine au parc, nous avons pris la route très tôt en direction de l’océan. Nos précautions se sont avérées très utiles quand il fut nécessaire de prendre un peu de repos à l’ombre, souffrant des températures supérieures à 35°C. Les pauses ravitaillement fréquentes ne nous ont pourtant pas retardé et la fraîcheur du parc de Niort a été très agréable pour le pique-nique du soir, animé par la rencontre d’Enki Belen, philosophe conceptualisation de l’existence ayant quitté son métier d’architecte pour parcourir l’Asie.

  • Etape 14 : Niort – La Rochelle (≈ 75Km)

Nouvelle courte étape car la plus chaude de notre aventure, les températures atteignant plus de 40°C, nous avons parcouru la Vélodysée en profitant de chaque passage ombragé et en faisant de l’hydratation une priorité. Une fois arrivés dans le port de La Rochelle, nous avons profité d’une belle soirée ambiancée par des groupes de musiciens venus passer l’été ici. Nous y avons fait escale deux jours suite à quelques incidents technique, mais aussi le temps de profiter des rues piétonnes de la vieille ville et surtout du grand aquarium que nous avons visité en nocturne, nous mêlant aux planctons, tortues et requins.

  • Etape 15 : La Rochelle – Soulac-sur-mer via Royan (≈ 110Km)

Continuant à prendre la route de bonne heure pour profiter un maximum de la fraîcheur du début de matinée, nos avons longé la côte Atlantique, passant par Rochefort pour rejoindre Royan. Notre tandem n’ayant pas l’option pédalo, nous avons fait la traversée de l’Estuaire de la Gironde à bord du BAC pour reposer pied à terre au Verdon et terminer notre journée à Soulac-sur-mer en ayant emprunté de magnifiques pistes cyclables entre dunes et forêts.

  • Etape 16 : Soulac-sur-Mer – Bordeaux (≈ 130Km)

Traversant le Médoc nous avons rejoint Bordeaux pour y passer une soirée sur les berges de la Garonne et une matinée à contempler son architecture monumentale. Ayant perdu l’habitude des grandes villes, nous n’étions pas forcément à l’aise dans un si grand bassin de population malgré la beauté des rues pavées du centre ville.

  • Etape 17 : Bordeaux – Biscarrosse (≈ 110Km)

Quittant assez tardivement la ville, nous avons laissé le Bordelais pour les Landes et avons roulé jusqu’à la tombée de la nuit, décidant de faire halte le long de la piste cyclable qui traverse Biscarrosse. Soleil et vignes nous ont encore accompagné durant cette journée.

  • Etape 18 : Biscarrosse – Hossegor (≈ 125Km)

C’est aux portes de Gastes, sur la route de Mimizan que nous avons eu notre plus gros problème technique. Lancés, nous avons ressenti un choc à l’arrière puis un poids mort à traîner sur quelques dizaines de mètres le temps de nous arrêter. L’odeur de brûlé nous a frappés et nous avons été surpris de voir la roue et la suspension de notre remorque une cinquantaine de mètres derrière nous. Evidemment, nous étions dimanche et loin de toute grande ville mais heureusement nous étions en sécurité sur une piste cyclable qui longeait la départementale. Nous avons décidé de faire du porte à porte pour trouver quelqu’un susceptible de tout ressouder. Tombant finalement sur le centre nautique des grands lacs de Gastes, nous avons pu y faire réparer notre remorque avant de reprendre la route après deux heures, en direction de Hossegor.

  • Etape 19 : Hossegor – Ascain via Capbreton et St Jean-de-Luz (≈ 65Km)

Ayant passé une nuit peu réparatrice, Hossegor étant une ville très fréquentée par de jeunes fêtards, nous avons opté pour prendre des forces en mangeant dans un des meilleurs restaurants locaux. Nous en avons aussi profité pour rendre visite au personnel du Centre Européen de Rééducation du Sportif grâce auquel nos séjours de convalescence post blessures ont été rendus plus supportables. Nous avons ensuite repris la route en direction d’Ascain en passant par Biarritz, Bayonne et St Jean-de-Luz, parcours tout en relief autant fatiguant dans la montée que plaisant dans la descente.
Faire le tour de France en vélo à 2

  • Etape 20 : Ascain – Pau (≈ 145Km)

Après deux jours de repos dans la famille, il était temps de longer les Pyrénées : nous avons en effet quitté l’axe nord-sud pour l’axe ouest-est. Cette étape fut la plus longue de notre périple, jamais plate, et toujours sous un soleil de plomb. Le chef-lieu béarnais nous a accueillis pour une nuit.

  • Etape 21 : Pau – Saint Gaudens via Tarbes (≈ 120Km)

Les grimpeurs qui sommeillent en nous étaient ravis de cette étape. Nous avons en effet oscillé entre 8 et 72 km/h. Pas peu fiers des 18 kilomètres à 6% de moyenne, le col du Portet d’Aspet en vue, nous ne pensions pas être capables d’autant en tandem avec 40 kilos de poids mort à l’arrière, quand nous avons fêté nos 200 kilomètres. L’arrivée en haut de Saint Gaudens nous a récompensés de nos efforts par la vue magnifique sur la chaine des Pyrénées.

  • Etape 22 : Saint Gaudens – Le Vernet (≈ 115Km)

Au départ de Saint Gaudens, nous avons agréablement commencé la journée par plus de 10Km de dénivelés négatifs, en contrepartie de la veille. Nous avons été très touchés par le témoignage de félicitations d’un homme croisé sur la route, qui nous disait qu’il désespérait de voire des jeunes de notre génération se lancer dans un tel projet sans rester attachés au superflu et à la facilité imposés par la société consumériste actuelle. Nous avons ensuite terminé notre journée sur les bords de l’Ariège.

  • Etape 23 : Le Vernet – Carcassonne via le canal du Midi (≈ 80Km)

C’est en empruntant le Canal du Midi, très fréquenté par de nombreuses familles, couples et groupes d’amis, que nous avons poursuivi notre voyage. C’est ici qu’un deuxième incident nous a immobilisés durant deux nouvelles heures. En prenant un virage, nous avons déraillé et senti la roue arrière se bloquer. Le dérailleur avait vrillé et nous avons peiné à le remettre en place. Une fois repartis, nous avons roulé jusqu’aux pieds de la Cité de Carcassonne, où nous nous sommes établis pour la nuit et en faire la visite le lendemain.

  • Etape 24 : Carcassonne – Agde via Béziers (≈ 115Km)

Suite à la découverte des remparts et du château de Carcassonne, nous avons fait route vers Béziers. Ce jour là, nous avons roulé la plus longue portion sans poser pieds à terre : 70Km. La soirée au Cap d’Agde ne fut pas la plus agréable en raison de la trop forte affluence touristique et nous étions finalement contents d’en repartir le lendemain après une nuit assez bruyante.

  • Etape 25 : Cap d’Agde – Arles via Montpellier et Nîmes (≈ 145Km)

Sous une chaleur accablante nous avons traversé Sète pour rejoindre Montpellier avant une escale culturelle à Nîmes, profitant de l’Histoire romaine de la ville. Les quelques kilomètres nous séparant d’Arles ont été vite réalisés nous permettant d’y trouver un abri frais et échapper aux moustiques pour la nuit.

  • Etape 26 : Arles – Marseille via Martigues (≈ 110Km)

La dernière étape de notre périple n’en fut malheureusement pas une des plus plaisantes. Les Bouches du Rhône n’étant pas une terre particulièrement propice à la pratique du vélo et se montrant même dangereuse avec des routes inadaptées nous mêlant obligatoirement aux véhicules lancés à 110km/h sans itinéraire parallèle possible pour rejoindre Martigues. Une fois cette ville atteinte nous avons cependant pu emprunter la route de la Côte bleue jusque Marseille, nous offrant une dernière ascension pimentée par une nouvelle cassure de la remorque. Aidés cette fois-ci par un couple de retraités l’emmenant avec eux jusqu’au garagiste qu’ils connaissaient et qui nous a dépannés. Ce sont encore deux heures de retard que nous avons prises mais l’arrivée sur le Vieux Port, terme de notre aventure, n’en était pas moins émouvante.
Vélo tandem périple de Coralie et Samy
Vélo tandem tour de France étape du péripleUn mois et 2608,8km se sont écoulés depuis le départ de cette aventure exceptionnelle. Notre projet a suscité énormément de sympathie et nous a permis de rencontrer des personnes formidables, le cœur sur la main, des personnes qui redonnent envie de croire en l’humanité. Le pari de préparation physique a été tenu et nous sommes à présent en forme pour entamer nos saisons sportives respectives. Le tandem est un moyen de voyager, susceptible de plaire à tous, surtout aux couples. Cela permet effectivement de développer une excellente communication et surtout de nous souder plus que jamais (après avoir testé quelque peu nos nerfs). Nous ressortons de ce périple enthousiasmés, des souvenirs plein la tête, des récits à
rallonge et nous n’attendons qu’une chose : repartir l’été prochain pour de nouvelles aventure sur notre formidable bicyclette ! Nous tenons d’ailleurs à remercier infiniment l’équipe de Greenmarks pour son partenariat et son accompagnement.
Coralie et Samy